Kengo WA DONDO : Sortie en triomphe au stade des Martyrs de Kinshasa ?

Publié le par jpkasusula

KongoTimes!

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image UFC sortie officielle - Léon Kengo Wa Dondo prononçant son allocution ce 24 Juillet 2011 au stade des martyrs à Kinshasa, complétement vide !

 

Le stade des Martyrs est tombé. Et, avec lui, la capitale de la RDC. Avec la sortie en triomphe du 24 juillet 2011, Léon Kengo est sûr d’avoir désormais une base pour l’accompagner dans son combat de la renaissance de la RDC.

L’Union des forces du changement (UFC) est là. Depuis le 24 juillet 2011, Léon Kengo wa Dondo a son parti politique. Bien plus, avec son triomphe du dimanche au stade des Martyrs, il vient d’avoir ce qui a toujours manqué dans son prestigieux palmarès d’homme d’Etat : l’adhésion populaire.

Depuis la belle époque de l’Union des démocrates indépendants (UDI), on n’a jamais vu Léon Kengo wa Dondo, actuel président du Sénat, se lancer à découvert sur la scène politique. L’homme est mieux connu pour sa discrétion et son sens politique élevé. Pourtant, le dimanche 24 juillet 2011, Léon Kengo wa Dondo l’a fait, dans un stade des Martyrs pris d’assaut par ses nombreux militants à l’occasion de la sortie officielle de son parti, Union des forces du changement (UFC).

Après la chute de Mobutu en 1997, il a préféré prendre ses distances pour rebondir par la suite – et de plus belle manière - en 2006 comme président de la chambre haute du Parlement. Et puis, plus rien. Si ce n’est juste l’exercice de ses fonctions d’Etat en sa qualité de président du Sénat. Personne ne le prédisait à la tête d’une formation politique. Mais, Léon Kengo, qui connaît mieux que quiconque les rouages de ce pays, était aux aguets, attendant le bon moment pour se lancer dans cette nouvelle et attrayante aventure.

Le 24 juillet 2011, le président de l’UFC a tenu un discours magistral, en lingala comme l’affectionne si bien la population kinoise. Pendant près d’une heure, il a tenu en haleine son public, l’amenant jusque dans les méandres de la gestion de l’Etat. Puis d’un coup, il a lancé : « Le gouvernement n’est capable que s’il répond aux exigences de son peuple ». C’est tout dire. Pense-t-il faire le contraire, lui qui a été par trois fois aux commandes du gouvernement ? Devant ses militants, Léon Kengo s’est dit « capable de relever le défi ».

D’où, le slogan de son parti : « Gouverner autrement », en s’appuyant sur le « pacte social du quinquennat de l’UFC », à savoir le renouvellement de la classe politique par la promotion des jeunes et des femmes; le combat de l’excellence contre la médiocrité; la décentralisation, moteur du développement; l’inclusivité dans la gestion de l’Etat; l’accession de tous à la liberté de leurs choix. Il est possible, note-t-il par la suite, que « la RDC décolle ».

« Mais, comment parvenir à ses idéaux si l’on n’est pas en mesure de fédérer toutes les forces du changement ? », s’est alors interrogé le président national de l’UFC.

Selon lui, la voie pour y arriver dépend de la vision de ceux qui œuvrent pour le changement. C’est tout le combat de l’UFC, a-t-il dit. « Un parti politique doit avoir une vision, une éthique à défendre (…). Il doit viser le bien-être du peuple ».

Les raisons d’un retour

Pour ceux qui connaissent mieux l’homme, Léon Kengo passe pour une énigme. Personne ne sait prédire ses actions. Mais, le plus souvent, il triomphe toujours là où tout le monde l’annonce perdant. Il l’a si bien prouvé en 2007, en remportant haut la main la présidence du Sénat, alors que la chambre basse penchait dans le camp de la Majorité. Fin politique, il a fait basculer la donne.

Depuis le 24 juillet 2011, il se présente désormais en leader d’une formation politique, conçue pour incarner le changement. Personne ne sait jusqu’où ira son action ? Mais, dès cet instant, tous le craignent. Car, l’homme ne fait rien au hasard. Il sait, se dit-on dans la classe politique, ce qu’il fait. Et il a les moyens, argue-t-on, pour y arriver. Des âmes bien pensantes soutiennent qu’avec la sortie réussie de l’UFC, Kengo wa Dondo, vient enfin d’avoir tout ce qu’il lui manquait : l’assise populaire.

Il sait depuis cette date historique qu’il y a des gens qui croient en lui, une force sur laquelle il peut s’appuyer pour engager son combat en vue de l’émergence d’un « Congo nouveau », bâti sur la justice et l’égalité des chances.

Toutefois, le président national de l’UFC a maintenu le suspense quant à sa probable candidature à la magistrature suprême. A ce sujet, pas un mot dans son discours. Il se donne certainement le temps de mûrir sa réflexion et, peut-être, de digérer son triomphe du week-end. Il sait d’ores et déjà qu’il représente une force. Il sait aussi qu’il a une belle opportunité de prendre sa revanche, surtout envers tous ses détracteurs. Il a aussi, pense-t-on, le champ libre de concourir pour donner à la RDC ce qu’il a de plus précieux : son expertise.

Devant lui, le champ est désormais déblayé. Tout Kinshasa a voué son soutien à « l’homme de la rigueur ». Celui qui, lors de son admission à la légion d’honneur française, a avoué avoir non seulement « un sens de l’Etat » mais surtout de sa « gestion ». N’est-ce pas qu’il a aujourd’hui champ libre pour le prouver ?

Le stade des Martyrs est tombé. Et, avec lui, la capitale de la RDC. Avec Kinshasa comme épicentre, les effets devraient s’étendre jusqu’aux provinces.

L’Union des forces du changement est un mouvement politique naissant qui regorge en son sein de nombreuses personnalités ayant acquis une longue expérience dans la gestion des affaires tant nationales qu’internationales, qu’entoure une bonne frange de la jeunesse montante et ambitieuse de notre pays. Elle a décortiqué, la tête froide et pleine de réalisme, les origines du mal congolais pour en extirper le venin et proposer des solutions concrètes et réalistes afin de remettre sur pied le baobab couché depuis bien longtemps.

Tout le projet de société de l’UFC s’articule autour des voies de sortie qui permettront à la RDC de relever les défis qui sont les siens aujourd’hui, sans rien renier de ce qu’elle est, de ce que sont ses valeurs, de ce qu’est notre identité.

« Nous croyons que le changement est possible », a conclu le président national de l’UFC. Kengo wa Dondo y croit fermement. Avec le soutien populaire du 24 juillet 2011, il s’est dit désormais doté d’une mission ; celle d’apporter le changement – le vrai – auquel aspire depuis des années le peuple congolais. Il sait que la voie est libre pour lui. A son actif, il vient d’avoir ce qui lui a toujours fait défaut, le soutien de la population.

Avec la sortie en triomphe du 24 juillet 2011, Léon Kengo est sûr d’avoir désormais une base pour l’accompagner dans son combat de la renaissance de la RDC.

[Le Potentiel]

Léon Kengo Wa Dondo prononçant son allocution dans un stade complétement vide !

 

Ci-après le mot prononcé dimanche 24 juillet par Léon Kengo wa Dondo, "président national" de l’Union des forces du Changement :

Kinoises et Kinois,

Mes chers compatriotes,

Chers membres de l’UFC,

Distingué(e)s invité(e)s

Je vous remercie tous d’être venus nombreux ici. 

Merci aux partis amis qui sont venus soutenir leur jeune frère, l’UFC.

Pour lui montrer le chemin, l’accompagner, lui éviter les écueils qu’ils ont rencontrés avant lui ; 

lui dire surtout que jamais un parti n’a gagné seul les élections. 

Votre présence est la preuve de notre volonté commune d’avoir une coalition, une plate-forme politique pour gagner la bataille. 

Partir à la chasse seul c’est bien, mais à plusieurs c’est mieux. 

Si nous devons gagner, nous gagnerons ensemble. 

Pour cela, il nous faut une vision, une éthique de conviction. 

Un pouvoir pour le pouvoir ne rime à rien. La politique n’est rien si elle n’est pas portée par une vision. 

Il faut le pouvoir pour changer la vie et transformer la société, bousculer les frontières, déplacer en quelque sorte les montagnes. 

Le Congo a besoin de grands desseins mobilisateurs et libérateurs des énergies et des talents. 

La patrie a besoin de ceux qui disposent de ces énergies et de ces talents pour transformer ses potentialités en richesses. 

Pour faire de ce pays, un pays où coulent le lait et le miel.

Et notre pays a tous les atouts pour cela !

Mes chers compatriotes,

La pauvreté n’est pas une fatalité. L’ignorance non plus.

L’homme ne doit jamais désespérer. L’occident a fait le même cheminement. 

Il faut de la volonté et de l’audace pour changer ce pays. 

La culture qui consiste à dire « YO NDE OKOBONGISA MBOK’OYO » doit être bannie. 

Il faut avoir l’optimiste de la volonté. 

Car ce pays est à bâtir. Dans cette tâche, il y a de la place pour tout le monde : les jeunes, les aînés, les hommes, les femmes ; chacun a son rôle, sa mission. 

Rien ne se fera sans nous, loin de nous, en dehors de nous. 

Personne n’aimera ce pays mieux que nous mêmes. Tous peuvent nous assister, mais personne ne peut se substituer à nous. 

C’est notre pays. C’est notre devoir de le transformer, de le dompter pour y faire couler le lait et le miel. 

Pour y arriver, il nous faut un bon leadership. Je veux dire un vrai leader, un candidat commun et pas un candidat unique, pour conduire le peuple vers le progrès. 

Il nous faut une vision commune et un programme commun pour conduire le peuple vers cette destinée. 

Sans cela, le succès est impossible. 

Nous sommes pour la discussion sans a priori et sans tabou d’un programme commun de gouvernement, un programme réaliste et pragmatique pour le bien de ce pays. 

Dans la recherche de ce leadership, j’entends que vous citez KENGO, TSHISEKEDI, KAMERHE et tant d’autres compatriotes. 

Si tous peuvent se fédérer autour d’un idéal commun, d’un programme commun de gouvernement, d’une stratégie commune, alors la victoire peut être au rendez-vous. 

Les Belges nous ont appris que c’est l’union qui fait la force. 

Mes chers compatriotes,

J’ai lu les projets de société des partis qui sont ici. Ils se recoupent ; avec des nuances propres à chacun, mais le fond est le même. 

Il reste les talents. Car l’ambition sans talents, dit Chateaubriand, est un crime. C’est même une erreur de jugement. 

Personne ici ne veut commettre une telle erreur. 

Tous nous voulons le bonheur du peuple congolais. Nous pouvons œuvrer ensemble pour ce bonheur. 

Nous avons un peuple dynamique, travailleur, un peuple qui ne demande que le strict minimum pour transformer son pays en un paradis. 

Et bien, il en est capable. Faisons lui confiance et motivons-le. 

Ce peuple dit non à la famine, au chômage, à la déperdition scolaire, aux hôpitaux-mouroirs, aux coupures intempestives d’eau et d’électricité (le délestage).

Il veut vivre dans le bonheur, jouir des richesses dont la nature l’a comblé. 

Mes chers compatriotes, 

Dieu nous a créés pour être heureux. Il nous a donnés ce pays pour vivre en harmonie les uns avec les autres. 

Nous ne voulons plus de discrimination entre habitants de ce pays, entre hommes et femmes, entre tribus et ethnies, entre croyants et non croyants, entre jeunes et vieux. 

Tous doivent rester unis. L’unité de ce pays est non négociable. Son intégrité territoriale restera à jamais inviolable. 

C’est notre devoir, c’est le sens de notre sacrifice. 

Les élections sont une opportunité pour que tout cela soit possible, pour que les choses changent.

En démocratie, le pouvoir appartient au peuple. Si les dirigeants ne sont pas capables de procurer au peuple ce bonheur, alors, il faut que le peuple reprenne son pouvoir. 

MALAMU MOKOLO TONGA AKAMATA TONGA NA YE. 

C’est le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple. 

BANA KIN, 

BANA CONGO MOBIMBA. 

NA YEBI BINO BIEN. BA PROBLEMES NA BINO, MAWA NA BINO, PASI NA BINO, NA YEBI YANGO. 

TOYOKANA TOBONGISA EKOLO. 

PROBLEME YA LIBOSO NA MBOKA NA BISO EZALI ABSENCE DE L’ETAT. 

L’ETAT EZA LISUSU TE. L’ETAT EKUFI. 

BATO BAZA LISUSU KOTOSA L’ETAT TE.

BAKONZI PE BAKANISI QUE L’ETAT EZA NDE BANGO. 

L’ETAT EZA BISO BANSO. 

L’ETAT EZA YA BISO NIONSO. 

ESENGELI TO BONGISA YANGO, TO TOMBOLA YANGO. 

Pour restaurer l’autorité de l’Etat, les défis majeurs se résument dans la réforme de l’armée, de la police, de la justice, et de l’administration publique.

Au plan économique, il faut ramener notre pays dans le chemin de la croissance, en augmentant le produit intérieur brut et, par voie de conséquence, en relevant le budget. 

Sur le plan social, les grands défis restent la lutte contre la pauvreté, l’ignorance et le mal vivre. 

Un grand défi c’est le défi électoral. 

Il nous faut des élections transparentes certes, mais crédibles, sécurisées tant pour les candidats que pour les électeurs. 

Il faut la transparence dans les bureaux de vote et de dépouillement. 

Il vaut mieux avoir des élections sans contestation, voire avec moins de contestations, car trop contentieux tuent le contentieux. 

D’après les statistiques de la CENI, il y a 31 millions d’enrôlés. Quel potentiel ! Quelle force ! Quelle puissance ! 

Mais dans ces 31 millions, il y a combien de chrétiens : Catholiques, Protestants, Kimbanguistes, Orthodoxes ? C’est-à-dire ceux qui professent l’amour de Dieu et l’amour du prochain comme fondement de leur foi. 

Pourquoi cette majorité ne peut-elle pas se refléter dans le vote ?

CHRETIENS, VOTEZ CHRETIENS !

Le pays ne sera gouverné selon la volonté de Dieu que si vous élisez aussi les chrétiens. 

MOKRISTO AYIBAKA TE, ABOMAKA TE, AKENDEKE NA MWASI TO NA MOBALI YA MONINGA TE.

MOKRISTO ALINGI MOTO NYONSO LOKOLA ALINGI NZAMBE.

Dans cette lutte, nous comptons beaucoup sur les jeunes, les femmes, les chrétiens de ce pays. 

Nous comptons sur tous les partis politiques aînés : l’UDPS, le MLC, le RCD, l’UNC, …

Ensemble, travaillons pour un idéal commun, un programme commun de gouvernement, une stratégie commune de réussite et un candidat commun chargé de conduire ce programme. 

BANA KIN, BANA CONGO MOBIMBA,

NASEPELI MINGI NDENGE TOKUTANI,

UFC LELO A BOTAMI, 

A KO TRAVAILLER ELONGO NA BA PARTIS MOSUSU, ELIKIA NA BISO EZALI QUE BINO BANSO BO KENDE KO VOTER PO BOPESA POUVOIR YA L’ETAT NA BATO OYO BAKOKI.

MBOTE NA BINO NYONSO, 

NZAMBE AZALA NA BISO.

MERCI MINGI.

 

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Publié dans Politique

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