DIX ANS DE KABILA LE BILAN EST CATASTROPHIAQUE : FAISONS PARLER LES CHIFFRES

Publié le par jpkasusula

by Joseph Tshitenge Wa Tshitenge on Saturday, 03 September 2011 at 11:21

 

 Ce bilanquel est-il ?

Malgré ses énormes richesses minières et forestières, son potentiel hydro-électrique, son climat – on ne peut plus favorable pour l’agriculture – et son potentiel humain, la RDC demeure l’un des pays les plus pauvres de la planète. 75% de la population vit avec moins d’un dollar par jour. Or en 1960, le PIB de notre pays était supérieur à celui de la Corée du Sud. Par ailleurs, la plupart de nos indicateurs demeurent au rouge, classant notre pays parmi les plus mauvais élèves de la planète.

Jugez-en vous-mêmes : en matière de gouvernance, selon l’Indice Mo Ibrahim qui évalue la gouvernance en Afrique, la RDC détient en 2010 le triste record d’être 51ème sur 53 pays. S’agissant de la faim, dans un rapport sur l’Indice Mondial de la Faim, l’Institut International pour la Recherche sur les Politiques Alimentaires souligne que la faim a atteint en 2010 des niveaux “extrêmement alarmants” en RDC à cause de la persistance des conflits et de l’instabilité

politique.

 Pour ce qui est de la réalisation des huit Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) d’ici 2015, de l’avis de divers experts, avis confirmé récemment par notre Ministère du Plan, aucun des huit OMD ne sera atteint par

la RDC à la date prévue.Selon le rapport 2010 du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) sur l’Indice du Développement Humain (IDH), (indicateur composite permettant d’évaluer les niveaux de revenus, de santé et d’éducation de nombreux pays du monde), la RDC classée 168eme sur 169 pays, fait partie des trois pays au monde ayant le plus régressé en quarante ans, avec un IDH plus bas aujourd’hui qu’en 1970. Pour ce qui est de l’Indice d’inégalité relatif au genre, la RDC qui figure à l’avant dernière place (137ème sur 138), est loin d’avoir progressé en matière de parité, contrairement à certains de ses voisins dans la sous-région de l’Afrique centrale. S’agissant de la corruption qui constitue un véritable fléau national, la RDC est classée 171 sur 178 pays par Transparency International.

 Notre situation humanitaire laisse également à désirer car selon l’ONU, la RDC où les agences humanitaires sont confrontées non seulement à la violence mais également à un sérieux manque de fonds, traverse l’une des pires crises humanitaires au monde. La situation des droits humains n’est pas en reste : le record accablant des violations flagrantes des droits de l’homme en RDC a conduit les Etats-Unis en décembre 2010 à suspendre notre pays de la liste des Etats africains pouvant bénéficier du système préférentiel de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA). De plus, du fait d’un climat d’instabilité et d’insécurité chroniques, de l’absence d’une armée républicaine, des viols

massifs sont commis en toute impunité en RDC, en particulier à l’Est. A cause de ce phénomène choquant, notre pays est désormais qualifié de “capitale mondiale du viol” ou du “pire endroit au monde où vivre pour les femmes”. Dans

un récent rapport présenté à Kinshasa le 16 juin au cours de la Journée de l’enfant africain, la Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves (LIZADEEL), précise que seuls 2% des viols sont condamnés en RDC. En outre, selon les statistiques de l’UNICEF, Kinshasa compte 24.000 enfants de la rue communément appelés shégués. Malgré l’absence de statistiques fiables, il est de notoriété publique que des villes telles que Matadi, Kikwit, Mbandaka, Kananga, Mbuji-Mayi, Lubumbashi, Goma, Kisangani, Kindu et Bukavu n’ont rien à envier à Kinshasa dans ce domaine.

Du fait de la corruption, d’une réglementation complexe et de multiples tracasseries administratives, la RDC figure parmi les pays où il est le plus difficile de faire des affaires d’après le classement Doing Business 2011 de la Banque

Mondiale. Notre pays est en effet au 175ème rang sur les 183 pays analysés. A force de mettre des bâtons dans les roues des entrepreneurs, le marché de l’emploi est quasi inexistant et le taux de chômage est estimé à 80% ! Sachant

que les chômeurs sont pour la plupart également des chefs de famille, on peut s’imaginer aisément la détresse des familles.

 En 10 ans de régime, les pouvoirs publics ont été incapables d’endiguer l’insalubrité de la capitale Kinshasa. Ainsi, il y a quelques temps, lors de l’émission de TV5 «Questions pour un champion » diffusée en France, le présentateur a posé la question : « Quelle est la capitale la plus sale au monde ? ». Devinez quelle était la bonne réponse ? « Kinshasa » hélàs.. La décentralisation inscrite dans la Constitution de 2006 est renvoyée aux calendes grecques

 A ce sombre tableau, il faut ajouter qu’en dépit des « Cinq chantiers » de tristemémoire, seulement 10% de Congolais ont accès à l’électricité, et 20% à l’eau courante. De surcroit, l’agriculture est négligée, l’éducation laissée pour compte et l’environnement menacé. La renaissance de la RDC passe par un changement

de leadership Face à ce constat et pour toutes ces raisons, les choses doivent changer, la RDC doit se relever. Cette

renaissance passe par un changement de leadership.

 

Dans un rapport intitulé The African Presidents Index: The good, the bad and the ugly, du magazine The East africa Magazine, un palmarès des présidents Africains a été établi selon cinq critères de bonne gouvernance. Le président Kabila est classé 42ème sur 52 avec la mention ICU (Intensive Care Unit). Cette référence médicale signifie « a besoin

de soins intensifs ». Lisez attentivement ce qui suit..

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