UDPS : Lukusa sera inhumé ce samedi
L'UDPS a publié le bilan de la violente répression dont ses combattants ont subi de la part des éléments de la police nationale, le lundi 4 juillet dernier devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante, CENI.
Dans une déclaration faite par le secrétaire général de l'UDPS au siège du parti à la 1gième rue Zinnias, le jeudi 7 juillet, Jacquemain Shabani Lukoo a affirmé que les émeutes du 4 juillet ont fait du côté --UDPS- 1 mort, 1 disparu dont le corps inanimé a été vite ramassé et emporté par des éléments non identifiés en tenue de la police, de nombreux blessés (fractures, blessures par objets contondants...) et des dizaines d'arrestations. Quand au mort, il s'agit du combattant Serge Alphonse Lukusa Diyoka qui est mort de l'étouffement dû à la fumée dégagée par les grenades lacrymogènes. La dépouille de Lukusa sort de la morgue de l'ex Mama Yemo ce matin pour être exposée à la permanence du parti. Ce dernier sera porté en terre le samedi 9 juillet au cimetière de Kintambo. L'UDPS déplore dans sa déclaration qu'à la suite de cette répression brutale, des paisibles citoyens venus remplir leur devoir civique pour des élections réellement libres, transparentes et démocratiques donc crédibles aient été bousculés, battus, gazés et finalement tués par les forces répressives du pouvoir au lieu d'assurer l'encadrement de la manifestation. Contrairement, au démenti de Mende, d'Oleko et de Kimbuta, aujourd'hui Jacquemain Shabani vient donc de prouver qu'il y a eu bel et bien mort d'homme. Même si Mende au cours de son point de presse d' hier tentait de convaincre que Serge Lukusa serait mort d'une mort naturelle, la vérité, Lukusa a trouvé la mort à l'endroit des émeutes provoqués par la police qui avait chargé les combattants de l'UDPS, a expliqué un haut cadre dé l'UDPS.
Et Shabani d'expliquer que le coup de la police était prémédité. Puisque dit-il les unités combattantes d'assaut lourdement armées et habillées en tenue de policiers étaient placées devant l'entrée principale du bâtiment abritant les bureaux de la CENI et étaient chargées de la répression prémédité pour intimider et contraindre l'UDPS et les forces du changement au silence. Le secrétaire général de l'UDPS n'a pas eu sa langue en poche pour qualifier le régime en place. «Champion de l'intoxication, de la désinformation et des montages macabres, le pouvoir rétrograde de monsieur Joseph Kabila cherche en vain à dénaturer les faits par des mensonges éhontés, débités par le porte-parole du gouvernement et un officier supérieur de la police», faisait remarquer Shabani dans sa déclaration. Dans laquelle, l'UDPS constate que le pouvoir actuel, héritier direct du conglomérat d'aventuriers du 17 mai 1997, tente désespérément de confisquer le droit du peuple congolais à se choisir librement et dans la transparence ses propres dirigeants. «La voie de la tricherie que le pouvoir actuel cherche à emprunter par le biais de la CENI est sans issue car le peuple congolais n'acceptera pas un holdup électoral», a averti Shabani. Avant de conclure que l'UDPS réaffirme sa volonté de participer activement, en toute lucidité et responsabilité au processus électoral en cours, tout en saluant la bravoure du peuple qui n'a pas cédé aux intimidations du pouvoir et l'exhorte à rester vigilant jusqu'à la victoire finale sur la dictature. Le secrétaire général de l'UDPS a promis de revenir le lundi prochain devant les bureaux de la CENI pour continuer à revendiquer. L'UDPS et la DTP devraient être reçues par les membres du bureau de la CENI le mercredi 6 juillet, mais cette rencontre a été renvoyée sans en dire le pourquoi.
John Tshingombe