La descente aux enfers du MLC

Publié le par jpkasusula


François Muamba Tshisimbi. L'ex-Sg du MLC croyait son action valide. Un courrier l'éteint d'office. LE SOFT NUMÉRIQUE.

L’arme fatale de Jean-Pierre Bemba Gombo

MISE EN LIGNE LE 2 JUIN 2011 | LE SOFT INTERNATIONAL N° 1106 DATÉ 2 JUIN 2011.
Cinq lettres exclusivité Le Soft International signées par le patron du MLC depuis sa cellule de La Haye, avisées par le greffe de la Cour Pénale Internationale, décrètent la mort subite de François Muamba Tshishimbi, l'ancien Secrétaire général du Mouvement de libération du Congo.

François Muamba Tshishimbi c’est fini au MLC. Il avait fondé son action sur une rébellion menée par ses camarades du MLC ayant abouti à son éviction le 15 avril dernier. L’ancien Secrétaire général de l’ex-rébellion du MLC n’en a pas cru ses yeux en recevant hier mercredi 1er juin en début d'après midi d’un huissier de justice à Kinshasa un courrier dont un vent favorable a pu faire atterrir une partie (six documents) en plein cœur des rédactions du Soft International sur les hauteurs de Binza-UPN. Exclusivement Le Soft International.

Malgré sa détention à La Haye, Pays-Bas, par la Cour pénale internationale, on savait le président du MLC très occupé par la gestion au jour le jour de son parti, le MLC.

On en a désormais la preuve - si besoin est - de ce qu’il y a peu, Le Soft International affirmait froidement ici même. «Muamba ne saurait croire à ses mensonges - lui qui connaît les pratiques de son ex-parti. Quand il pose que Thomas Luhaka Losendjola aurait pu convoquer la réunion du Collège des Fondateurs sans avoir reçu aucun mandat de Bemba empêché, il fait rire....».

Puis: «Muamba sait que jamais, s’agissant du MLC, Jean-Pierre Bemba Gombo bien qu’incarcéré à La Haye par la Cour Pénale Internationale, n’a été à l’état dormant et que jamais quiconque n’a pu agir sans avoir reçu ordre exprès du Chairman. Alors Muamba nous amuse-t-il?» (Le Soft International n°1102, IIème éd. daté 6 mai 2011).

UNE ACTION D'UN COUP ÉTEINTE.
L’ancien secrétaire général du MLC François Muamba Tshishimbi avait fondé son action devant les tribunaux de Kinshasa sur une rébellion menée par ses camarades ayant abouti à son éviction le 15 avril.

Inspiré, il dirigeait cette action contre «la personne qui avait convoqué la réunion du Collège des Fondateurs», à savoir, le Dép. Thomas Luhaka Losendjola (et qui) n’avait aucun mandat ni statutaire ni personnel en l’occurrence émanant soit du Président Bemba empêché ou du Secrétaire général qui assure son intérim (...)».

Puis, arguant: «Du point de vue de la régularité de la convocation, il sied de relever que celle-ci a été faite par le Secrétaire Général Adjoint Thomas Luhaka Losendjola, alors que le Secrétaire Général Titulaire est dans la ville».

Puis: «(...) La prétendue réunion a violé toute la procédure de sanction disciplinaire et notamment l’article 33 du Règlement intérieur du MLC - Parti Politique (...)».

Or, précisément, selon un courrier dont un vent favorable a pu faire atterrir une partie (six documents au moins) en plein cœur des rédactions du Soft International, sur les hauteurs de Binza-Upn, dans la Capitale Kinshasa, le secrétaire général adjoint du MLC Thomas Luhaka Losendjola a reçu pouvoir du président du MLC, Jean-Pierre Bemba Gombo, de «convoquer sans délai, une réunion extraordinaire du Collège des Fondateurs afin de statuer sur la situation de crise qui prévaut actuellement dans le Parti».

De sa belle signature légendaire de deux traits - semblable à celle de Mobutu - Bemba, dans cette lettre datée du 15 avril, invoque les articles 45 et 47 des statuts régissant le Mouvement de libération du Congo et demande à Luhaka d’agir en son nom. Et de terminer par la célèbre formule: «Avec Dieu nous Vaincrons» (fac-simiié en page 2, éd. papier).

LOGIQUE D’AFFAIBLISSEMENT.
Une deuxième lettre datée du même 15 avril porte convocation du Collège des Fondateurs et précise que «Monsieur le Secrétaire général adjoint Thomas Luhaka Losendjola est chargé de conduire cette réunion qui devra permettre de statuer sur la situation de crise qui prévaut actuellement dans le Parti et d’en tirer toutes les conséquences utiles». A nouveau, c’est de sa belle signature légendaire de deux traits que Bemba authentifie sa lettre (fac-simiié en page 2, éd. papier).

Depuis La Haye, JPBG fixe le jour de cette réunion des Fondateurs: ce sera le lundi 18 avril et édicte même l’heure: 10 heures. Puis la célèbre formule: «Avec Dieu nous Vaincrons».

Le même 15 avril, Jean-Pierre Bemba Gombo prend la décision de suspendre François Muamba Tshishimbi de ses fonctions de Secrétaire Général du Mouvement de libération du Congo, «et ce, jusqu’à nouvel ordre». La goutte d’eau qui a fâché le dossier du Secrétaire général du MLC, à en croire, Jean-Pierre Bemba Gombo, «l’intervention sur Radio France Internationale ce jeudi 14 avril» qui a «achevé de me convaincre, écrit JPBG, que son inertie ainsi que plusieurs autres actes posés obéissaient à une logique d’affaiblissement de l’intérieur du MLC, menaçant fortement la crédibilité et les ambitions de notre cher parti, compte tenu des fonctions qu’il occupait jusque là».

Et la célèbre formule: «Avec Dieu nous Vaincrons» (fac-simiié en page 2, éd. papier).

Puis, cerise sur le gâteau, une nouvelle lettre relève François Muamba de sa charge de Secrétaire Général du MLC «du fait de l’ébranlement de la confiance que j’ai placé en vous», écrit le Chairmain (fac-simiié en page 2, éd. papier).

Autre lettre, elle date du 26 mai. Elle porte convocation du congrès du MLC, le Conseil des Représentants du MLC. Date: les 22 et 23 juillet. Objet: renouvellement du Bureau du Conseil des Représentants, élection du Président national du MLC, désignation des candidats du MLC à tous les niveaux (Présidentiel, législatifs, provinciaux et locaux)» (fac-simiié en page 2, éd. papier).

Dans la foulée, Le Soft International apprend que Constant N’Dom Nda Ombel a été «dégagé» de son poste de secrétaire général adjoint en charge de coordination des Fédérations.

Il lui est reproché de faire du double jeu. Alors qu’il appuie la thèse des Bembistes, il se serait, en même temps, approché du camp des Tshishimbistes. Cela fait désordre.

«Il doit se déterminer», et, dans l’intervalle, il est «suspendu». N’Dom Nda Ombel avait déjà perdu son bureau du siège du MLC, avenue du port à Kinshasa, désormais mis sous scellés.

L'ancien S-g du MLC du coup démonétisé se voit désormais en urgence de se redéfinir face à la classe politique et redéfinir sa stratégie. Il peut encore se voir en posture de servir. Reste à savoir où? Et avec quel poids désormais? La vie politique est malheureusement impitoyable.

T. MATOTU
lesoftonline.net 02/06/2011
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